Archives par mot-clé : Guerre froide

Collège – Classe de troisième – Histoire – La Guerre froide (1947-1991) Crises aux enjeux locaux et mondiaux dans un monde aux logiques bipolaires (1947-1991).

3e – HISTOIRE – (15)  Crises aux enjeux locaux et mondiaux dans un monde aux logiques bipolaires (1947-1991).

LA « GUERRE FROIDE » OPPOSE L’URSS ET LES ÉTATS-UNIS, « SUPERGRANDS » SANS AFFRONTEMENT DIRECT ENTRE EUX. LEURS ALLIÉS SONT LE THÉÂTRE DE CRISES AUX ENJEUX LOCAUX ET MONDIAUX. LES LOGIQUES BIPOLAIRES ENTRAÎNENT UNE INSTRUMENTALISATION SYSTÉMATIQUE DE CES CRISES.   Continuer la lecture de Collège – Classe de troisième – Histoire – La Guerre froide (1947-1991) Crises aux enjeux locaux et mondiaux dans un monde aux logiques bipolaires (1947-1991).

Collège – Classe de troisième – Histoire – La guerre idéologique entre l’URSS et les États-Unis (1947-1991).

3e – HISTOIRE – (16)  La guerre idéologique entre l’URSS et les États-Unis (1947-1991).

LA « GUERRE FROIDE » (1947-1991) EST MARQUÉE PAR UNE INTENSE PROPAGANDE DES DEUX SUPERGRANDS AFIN DE MONTRER AU MONDE LA SUPÉRIORITÉ DE LEUR MODÈLE IDÉOLOGIQUE : LE SPORT, LA SCIENCE, LES ARTS SONT MOBILISÉS. POURTANT AU SEIN DE CHAQUE BLOC LA CONTESTATION RESTE TRÈS VIVE.   Continuer la lecture de Collège – Classe de troisième – Histoire – La guerre idéologique entre l’URSS et les États-Unis (1947-1991).

ANTHOLOGIES – Les grands textes politiques – George MARSHALL, « Le plan Marshall. », 1947

« Le plan Marshall », juin 1947

« Je n’ai pas besoin de vous dire, Messieurs, que la situation mondiale est très grave. Cela est bien évident pour tous les gens intelligents. Je crois que l’une des plus sérieuses difficultés, c’est que le problème est d’une si grande complexité que la masse même des faits présentés au public par la presse et la radio rend extrêmement difficile, pour l’homme de la rue, une évaluation nette de la situation. De plus, la population de ce pays se trouve très loin des régions troublées de la terre, et elle a beaucoup de peine à imaginer la misère, les réactions qui la suivent chez les peuples qui ont longtemps souffert, et l’effet que ces réactions ont sur leurs gouvernements au cours de nos tentatives pour établir la paix dans le monde.

Lorsqu’on a étudié les besoins de la reconstruction de l’Europe, les pertes en vies humaines, les destructions de villages, d’usines, de mines et de voies ferrées ont été estimées de façon assez exacte, mais il est devenu évident au cours des mois qui viennent de s’écouler que ces destructions visibles sont probablement moins graves que la dislocation de toute la structure de l’économie européenne. Depuis dix ans la situation est très anormale. Les fiévreux préparatifs de guerre et l’activité encore plus fiévreuse déployée pour soutenir l’effort de guerre ont détruit toutes les branches des économies nationales. L’outillage industriel n’a pas été entretenu, a été endommagé ou est tout à fait démodé. Sous la domination arbitraire et destructive des Nazis, presque toutes les entreprises ont été attelées à la machine de guerre allemande. Les relations commerciales anciennes, les institutions privées, les banques, les compagnies d’assurance et les compagnies de navigation ont disparu, faute de capitaux, par suite de leur absorption lorsqu’elles ont été nationalisées, ou simplement parce qu’elles ont été détruites. Dans beaucoup de pays, la confiance en la monnaie nationale a été rudement ébranlée. L’effondrement de la structure commerciale de l’Europe s’est produit pendant la guerre.

La reprise économique a été sérieusement retardée par le fait que deux ans après la cessation des hostilités l’accord n’a pas encore été réalisé sur les traités de paix avec l’Allemagne et avec l’Autriche. Mais, même si une solution plus rapide de ces problèmes difficiles était acquise, la reconstruction de la structure économique de l’Europe demandera évidemment beaucoup plus de temps et des efforts plus grands que nous ne l’avions prévu.

L’un des aspects de ce problème est à la fois intéressant et grave : le fermier a toujours produit les vivres qu’il peut échanger avec les citadins contre les autres choses nécessaires à la vie. Cette division du travail est à la base de la civilisation moderne. A l’heure actuelle, elle est menacée de ruine. Les industries des villes ne produisent pas assez de marchandises à échanger avec les fermiers producteurs de vivres. Les matières premières et le combustible manquent. L’outillage industriel manque, ou est trop usé. Le fermier et le paysan ne peuvent trouver sur le marché les marchandises qu’ils veulent acheter. Si bien que la vente de leurs produits fermiers en échange d’argent qu’ils ne peuvent utiliser leur semble une transaction sans intérêt. Ils ont donc cessé de cultiver beaucoup de champs pour en faire des pâtures, bien qu’ils manquent de vêtements et des autres produits ordinaires de la civilisation. Pendant ce temps, les habitants des villes manquent de vivres et de combustible. Les gouvernements sont donc forcés de se servir de leurs ressources en devises étrangères et de leurs crédits pour acheter ces produits indispensables à l’étranger, épuisant ainsi les fonds dont ils ont un urgent besoin pour la reconstruction. Une situation très grave se crée donc rapidement, qui est de fort mauvais augure pour le monde. Le système moderne qui repose sur la division du travail et l’échange des produits est en danger de s’effondrer.

La vérité, c’est que les besoins de l’Europe pendant les trois ou quatre prochaines années en vivres et en autres produits essentiels importés de l’étranger – notamment d’Amérique – sont tellement plus grands que sa capacité actuelle de paiement qu’elle devra recevoir une aide supplémentaire très importante ou s’exposer à une dislocation économique, sociale et politique très grave.

Le remède consiste à briser le cercle vicieux et à restaurer la confiance des habitants de l’Europe tout entière. Le fabricant et le fermier, dans de très vastes régions, doivent pouvoir et vouloir échanger leurs produits contre des monnaies dont la valeur constante ne fasse pas de doute.

En dehors de l’effet démoralisant qu’a le désespoir des peuples en question sur le monde entier, et des troubles qu’il peut provoquer, les conséquences de cette situation pour l’économie des États-Unis devraient être évidentes pour tous. Il est logique que les États-Unis doivent faire tout ce qu’ils peuvent pour aider à rétablir la santé économique du monde, sans laquelle la stabilité politique et la paix assurée sont impossibles.

Notre politique n’est dirigée contre aucun pays, aucune doctrine, mais contre la famine, la pauvreté, le désespoir et le chaos. Son but doit être la renaissance d’une économie active dans le monde, afin que soient créées les conditions politiques et sociales où de libres institutions puissent exister. Cette aide, j’en suis convaincu, ne doit pas être accordée chichement, chaque fois que surviennent les crises. Toute aide que ce gouvernement pourra apporter à l’avenir devrait être un remède plutôt qu’un simple palliatif. Tout gouvernement qui veut aider à la tâche de la reprise économique jouira, j’en suis sûr, de la plus entière coopération de la part du gouvernement des États-Unis. Tout gouvernement qui intrigue pour empêcher la reprise économique des autres pays ne peut espérer recevoir notre aide. De plus, les gouvernements, les partis et les groupes politiques qui cherchent à perpétuer la misère humaine pour en tirer un profit sur le plan politique ou sur les autres plans se heurteront à l’opposition des États-Unis.

II est déjà évident qu’avant même que le gouvernement des Etats-Unis puisse poursuivre plus loin ses efforts pour remédier à la situation et aider à remettre l’Europe sur le chemin de la guérison, un accord devra être réalisé par les pays de l’Europe sur leurs besoins actuels et ce que ces pays de l’Europe feront eux-mêmes pour rendre efficaces toutes les mesures que ce gouvernement pourrait prendre. Il ne serait ni bon ni utile que ce gouvernement entreprenne d’établir de son côté un programme destiné à remettre l’économie de l’Europe sur pied. C’est là l’affaire des Européens. L’initiative, à mon avis, doit venir de l’Europe. Le rôle de ce pays devrait consister à apporter une aide amicale à l’établissement d’un programme européen, et à aider ensuite à mettre en œuvre ce programme dans la mesure où il sera possible de le faire. Ce programme devrait être général et établi en commun par un grand nombre de nations européennes, sinon par toutes.

Il est absolument essentiel au succès de toute mesure que pourraient prendre les États-Unis que la population de l’Amérique comprenne la nature du problème et les remèdes qui doivent être appliqués. Les passions et les partis-pris politiques ne devraient point y avoir de part. Avec de la sagacité et une acceptation, par notre peuple, des immenses responsabilités que l’histoire a clairement imposées à notre pays, les difficultés que j’ai soulignées peuvent être et seront surmontées. « 

George MARSHALL, juin 1947

Secrétaire d’État des États-Unis, discours prononcé à l’Université Harvard.

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Discours_George_Marshall_juin_1947

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Exercice d’Histoire Analyse de document Le blocus de Berlin (1948-1949)

Épreuve d’Histoire-Géographie

Deuxième partie : Analyse d’un document d’Histoire

De la Guerre froide aux nouvelles conflictualités : Berlin, théâtre et symbole de la Guerre froide. 

Vous analyserez le document pour montrer dans quelles mesures on peut affirmer que Berlin a été un théâtre et un symbole de la Guerre froide. 

                Le document intitulé « Atterrissage d’un avion ravitailleur américain sur l’aéroport berlinois de Tempelhof, aéroport du centre ville de Berlin. » est une photographie du fonds documentaire du Land de Berlin (Landesbildstelle Berlin) et intitulée originalement Berliner Luftbrücke (soit « Pont aérien de Berlin »), et prise entre 1948 et 1949. Elle présente un épisode du pont aérien mis en place par les États-Unis entre 1948 et 1949 pour ravitailler la partie ouest de la ville de Berlin alors que les Soviétiques avaient décrété un blocus. Cet épisode célèbre de la « Guerre froide » (1947-1991) rappelle que Berlin a été le théâtre de certaines des plus grandes crises de cette guerre idéologique et géopolitique qui a opposé les États-Unis, démocrates et libéraux, et l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS), communiste, par alliés interposés. Nous verrons dans quelles mesures on peut affirmer avec ce document que Berlin a été le théâtre et un symbole de la Guerre froide ?

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SCHÉMAS – Histoire – La Guerre froide (1947-1991), conflit idéologique, conflit de puissance, « La crise du blocus de Berlin-Ouest (1948-1949) »

SCHÉMAS – Histoire

La Guerre froide (1947-1991), conflit idéologique, conflit de puissance,

« La crise du blocus de Berlin-Ouest (1948-1949) »

Des liens vers des articles complémentaires en fin d’article. Cet article des constitué de trois diapositives. Le document principal est à télécharger en fin d’article. Continuer la lecture de SCHÉMAS – Histoire – La Guerre froide (1947-1991), conflit idéologique, conflit de puissance, « La crise du blocus de Berlin-Ouest (1948-1949) »