TERMINALES ES/L – GÉOGRAPHIE – PLANS DÉTAILLÉS

Question 1

Des cartes pour comprendre un monde complexe

Dans quelles mesures peut-on affirmer que les cartes, outils privilégiés des Géographes, sont des atouts pour nous permettre de comprendre le monde complexe qu’est celui de l’après Guerre froide ?

I. LE MONDE APRÈS LA « GUERRE FROIDE » (1947-191), UN MONDE COMPLEXE ? 

Dans quelles mesures peut-on affirmer que le monde post Guerre froide (1947-1991) est un monde complexe ? 

 1. Un monde d’après la Guerre froide (1947-1991) perçu comme « complexe »

Zygmunt BAUMAN (2006) et Alice BEJADU (Esprit, 2013), un « monde liquide »

 1°) Un monde entre domination du libéralisme et choc des civilisations ?

• Francis FUKUYAMA, La Fin de l’Histoire ou le dernier homme (1989)
• Samuel HUNTINGTON, Le Choc des civilisations, (1996)

2°) L’ère des défis globaux ?

• Jared DIAMOND, Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie (2006).

2. La mondialisation des économies et des cultures, trait dominant de l’organisation du monde. 

 1°) La mondialisation, logique d’organisation de l’espace mondial

• Processus géohistorique accéléré avec la fin de Bretton Woods (années 1944-1970’)

2°) La mondialisation, facteur des perturbations à toutes les échelles

• Déclassement des classes moyennes, replis identitaires, « entre-soi »
• Paupérisation des zones rurales, violences urbaines

 TRANSITION

Le monde est perçu comme complexe parce que plusieurs logiques semblent en concurrence pour en expliquer l’organisation globale : comment la carte, outil statique, peut-elle rendre compte d’un monde mouvant ?

II. QUELLES CARTES PEUVENT RENDRE COMPTE D’UN MONDE COMPLEXE ? 

À quelles conditions la cartographie peut-elle rendre compte d’un monde devenu plus complexe depuis la fin de la Guerre froide (1947-1991) ? 

 1  De nouvelles cartes pour un monde nouveau. 

1°) De nouvelles cartes pour de nouvelles visions du monde ?

• Willy BRANDT, Nord-Sud, un programme de survie, 1980, Carte de PETERS
• ONU, 1946, projection polaire Nord de BUCKMINSTER-FULLER

2°) De la carte aux anamorphoses et aux cartogrammes : aller droit à l’essentiel ?

• Recherches de l’école de cartographie et de mathématiques de Moscou (URSS, années 1980’)
• Généralisation des cartogrammes dans la presse, fin de l’exigence d’exactitude ?

2. De nouveaux outils géographiques pour affiner la compréhension géographique du monde. 

 1°)  Toute carte en soi est fausse et témoigne des choix du cartographe

• Projections, couleurs, critères de discrétisation, pavage, titre, éléments de légende…

2°) De nouveaux outils pour une approche plus fine des territoires et de nos représentations

• Les Système d’Information Géographiques permettent des approches nouvelles et plus fines
• Une carte ne sera qu’une représentation, elle ne peut se concevoir que croisée avec d’autres outils

Conclusion

Aucun outil des sciences sociales ne peut à lui seul rendre compte d’un monde, fut-il ou non perçu comme complexe : seul le croisement des disciplines et de leurs outils peut rendre compte de la complexité de l’organisation des sociétés humaines.

© Erwan BERTHO (révision juin 2019)

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