DEVOIRS & CORRECTIONS – “Petites questions” d’argumentation – Classe de Quatrième, Histoire & Géographie, correction de la question 2

HISTOIRE – GÉOGRAPHIE

Devoir surveillé

Durée : une (1) heure

Le prêt de matériel entre les candidats est interdit

Toute communication entre les candidats est interdite

Le sujet comporte quatre (4) questions à traiter obligatoirement AU CHOIX parmi les huit (8) proposés

 CONSIGNE : 

Justifiez et nuancez les affirmations quatre (4) des huit (8) affirmations suivantes.     

QUESTION N°2.. : Les paysages des grandes métropoles mondiales sont constitués de gratte-ciels et de quartiers résidentiels riches. .

……         La Skyline (La ligne de gratte-ciels d’une métropole contemporaine) est autant un symbole qu’un attribut de la puissance des métropoles riches qui rayonnent à l’échelle mondiale : ces métropoles sont-elles pour autant constituées seulement de ces paysages iconiques ?

La ligne des gratte-ciels du Sud de Manhattan, qui accueille le centre financier mondial de Wall Street (NYSE, NASDAQ) est devenue une icône mondiale : reconnaissable entre toutes, Manhattan est un paysage connu dans le monde entier, qu’il soit vénéré ou détesté. La disparition des Twin Towers du World Trade Center n’a que très peu altéré la fascination que ce paysage, révélateur de puissance, de richesse et d’attractivité, exerce sur le monde entier. À tel point que toutes les grandes aires métropolitaines ont imité ce modèle d’une spécialisation par grandes fonctions urbaines des quartiers de leur territoire et qu’elles ont concentré les fonctions de finance et d’affaires dans des Central Business District (CBD), à l’instar de New York devenu l’archétype de la métropole. C’est le paysage des bords de la Tamise, c’est celui du quartier des affaires de Tokyo (Shinjuku), c’est celui du quartier d’affaire européen de La Défense à l’Ouest de Paris (Le plus grand centre des affaires d’Europe), et c’est aussi le modèle copié à Sao Paulo (Brésil), et surtout celui de Shanghai en République Populaire de Chine : là, les vieilles usines et les entrepôts dévolus aux activités portuaires ont rapidement cédé la place à des immeubles de bureau d’acier et de verre. Que ce soit la Ve avenue, Central Park ou les « Villages » de New York, les CBD sont ceinturés de quartiers chics, où les riches, voire les ultras riches, se retrouvent : le XVIe arrondissement à Paris par exemple, le triangle d’or à Tokyo près du Palais impérial sont autant d’exemples complémentaires. À villes riches, citadins riches !

Et pourtant la pire des misères se niche au cœur de ces centres économiques, politiques et culturels mondiaux : sans parler des taudis que sont les bidonvilles de Mumbai (Les « slums ») situés à deux pas des deux bourses de la capitale économique de l’Inde, des logements insalubres des sous-sols de New York ou des « usines à sommeil » délabrées de Paris ou de Londres, toute une population de travailleurs pauvres et précaires s’active pour faire vivre de manière triviale et quotidienne ces villes tentaculaires et s’installe dans des ghetto sociaux… Pas de cabinets d’avocats d’affaires sans femme de ménage, immigrée plus ou moins clandestine payée à l’heure et employée à temps partiel, pas d’immeuble de prestige sans son portier, sans son concierge, pas de vie chic et bohème sans ses chauffeurs de taxis privés, sans ses livreurs de pizza payés à la course et laissés sans protection sociale, en dehors du cadre normal du droit du travail, pas de vie de famille conciliée avec une carrière ambitieuse sans nurse… La ville riche fonctionne sur l’exploitation journalière de ses pauvres : et ils ne vivent pas en suspension en l’air, mais bien dans l’aire urbaine. La logique spatiale dominante reste quand même celle de leur expulsion accélérée des centres urbains et leur relégation dans des périphéries de plus en plus lointaine, plus ou moins raccordées aux réseaux de transport en fonction du degré de cohabitation que les riches acceptent d’envisager avec ces classes sociales dominées, dans un monde où l’entre-soi s’impose comme une référence de l’organisation de l’espace urbain.

La vitrine de la ville n’est pas la ville : derrière chaque tour de verre d’un CBD, une armée de travailleurs précaires vit en périphérie ou en sous-sol dans des environnements dégradés pour en assurer la fonctionnalité. ……….

→ Cliquez ci-dessous pour télécharger le document principal au format Microsoft Office Word et PDF :

4.6.1._DEVOIRS_2020-2021_4e_DS_6_Histoire_&_Geographie_feuille_sujet

4.6.3.3._DEVOIRS_2020-2021_4e_DS_6_Histoire_&_Geographie_Correction_questions_1_a_8_sur_8

Articles complémentaires :

Cliquez ICI pour accéder à l’index des sujets et des corrections d’Histoire

Cliquez ICI pour accéder à l’index des sujets et des corrections de Géographie

Cliquez ICI pour accéder au sujet d’origine.

 

Print Friendly, PDF & Email