Archives de catégorie : Anthologies

Cette catégorie propose deux types d’extraits: des extraits d’œuvres littéraires et des extraits d’essais. D’abord une série d’extraits d’œuvres littéraires majeures (Il s’agit ici essentiellement de romans et de poésies) traitant de problématiques communes à l’Europe et à l’Afrique. La plupart des auteurs retenus sont Africains (D’Afrique ou des diasporas) et l’accent a été mis sur les auteurs récents (Après 1991). On trouvera également dans cette catégorie – avant qu’elle ne soit étoffée et scindée – des extraits d’essais politiques, sans forcément de rapport avec les œuvres littéraires africaines présentées.

ANTHOLOGIE – 1982, Emmanuel DONGALA, Jazz et vin de palme. « Portrait d’Augustine Amaya. »

« Portrait d’Augustine Amaya. »

 « […]

– Comme il est déjà midi, revenez cet après-midi à quatorze heures.

− Mais…

Il claqua la porte du guichet.

Amaya hésita alors sur ce qu’il fallait faire. Repartir jusqu’à Moungali prendrait trop de temps, et puis ce serait dépenser de l’argent inutilement ; il fallait donc attendre.  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1982, Emmanuel DONGALA, Jazz et vin de palme. « Portrait d’Augustine Amaya. »

ANTHOLOGIE – 1982, Emmanuel DONGALA, Jazz et vin de palme. « Il ne sait pas à quel moment « l’homme » surgira pour le frapper à son tour. »

« Il ne sait pas à quel moment « l’homme » surgira pour le frapper à son tour. »

 « […] NON, cette fois-ci il n’échappera pas ! Après quarante-huit heures, on avait enfin pu retrouver sa trace, reconstituer son itinéraire et repérer le village où il se cachait. […]

L’exploit était quasi impossible car le père fondateur de la nation, le guide éclairé, le rénovateur, le grand timonier, le président à vie, le maréchal chef suprême des forces armées et père bien-aimé du peuple, Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1982, Emmanuel DONGALA, Jazz et vin de palme. « Il ne sait pas à quel moment « l’homme » surgira pour le frapper à son tour. »

ANTHOLOGIE – 1993, Edouard GLISSANT, Tout-Monde. « Le Tout-Monde, c’est ce désordre, et vous devez courir dedans. »

« Le Tout-Monde, c’est ce désordre, et vous devez courir dedans. »

 « […] Alors je dis que le Tout-Monde, c’est ce désordre, et vous devez courir dedans. ˮ

Qui donc, ah ! mais qui donc avait mis ce rêve d’avant tous les rêves dans sa troisième mort ?

“ Vous constatez bien que vous ne rêvez pas, dit l’Homme, vous regardez là tout au bout de vous-même. » Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1993, Edouard GLISSANT, Tout-Monde. « Le Tout-Monde, c’est ce désordre, et vous devez courir dedans. »

ANTHOLOGIE – 1997-1999, Jean-Pierre MILCAM, « Apocalypses », in Une enfance algérienne. « Leurs cendres confondues dans le limon généreux. »

« Leurs cendres confondues dans le limon généreux. »

 « […] L’école, la rue tentaient de m’apprendre à haïr, et je ne haïssais pas. Je n’avais aucune vocation au mépris, plutôt à la tendresse, et je saignais lorsque les gamins dont je partageais les yeux venaient à moi, triomphants, les yeux explosant dans un menu jet de vitriol : « Ca y est ! Ils ont guillotiné Zaoui, le sang du Juif a giclé à deux mètres de haut ! » Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1997-1999, Jean-Pierre MILCAM, « Apocalypses », in Une enfance algérienne. « Leurs cendres confondues dans le limon généreux. »

ANTHOLOGIE – 1997-1999, Alain VIRCONDELET, « le retour des sources. », in Une enfance algérienne. « Les eaux amères deviennent douces. »

« Les eaux amères deviennent douces. »

 « […] Certaines nuits, en France, lorsque l’Algérie l’appelait trop, il ouvrait la fenêtre de sa chambre et regardait le ciel. C’était à son immensité illimitée qu’il tentait de la rejoindre. Mais les nuits de France n’avaient pas cette clarté profonde que les étoiles aiguisent, et dont il avait eu la chance quelquefois d’entrevoir la splendeur. Ces fameuses nuits, comme le lui racontait sa mère, dans lesquelles le ciel s’entrouvre, où les « eaux amères deviennent douces, Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1997-1999, Alain VIRCONDELET, « le retour des sources. », in Une enfance algérienne. « Les eaux amères deviennent douces. »