Archives de catégorie : Anthologies

Cette catégorie propose deux types d’extraits: des extraits d’œuvres littéraires et des extraits d’essais. D’abord une série d’extraits d’œuvres littéraires majeures (Il s’agit ici essentiellement de romans et de poésies) traitant de problématiques communes à l’Europe et à l’Afrique. La plupart des auteurs retenus sont Africains (D’Afrique ou des diasporas) et l’accent a été mis sur les auteurs récents (Après 1991). On trouvera également dans cette catégorie – avant qu’elle ne soit étoffée et scindée – des extraits d’essais politiques, sans forcément de rapport avec les œuvres littéraires africaines présentées.

ANTHOLOGIE – 1781, Jean de CONDORCET, Réflexions sur l’esclavage des nègres. « Excuser l’esclavage des Nègres. »

« Excuser l’esclavage des Nègres. »

 « […] II. Raisons dont on se sert pour excuser l’esclavage des Nègres.

 On dit, pour excuser l’esclavage des Nègres achetés en Afrique, que ces malheureux sont, ou des criminels condamnés au dernier supplice, ou des prisonniers de guerre qui seraient mis à mort, s’ils n’étaient pas achetés par les Européens.

D’après ce raisonnement, quelques écrivains nous présentent la traite des Nègres comme étant presque un acte d’humanité. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1781, Jean de CONDORCET, Réflexions sur l’esclavage des nègres. « Excuser l’esclavage des Nègres. »

ANTHOLOGIE – 1678, Jean de LA FONTAINE, Fables, « Les vrais amis »

« Deux vrais amis qui vivaient au Monomotapa[1]. »

 « […]

Deux vrais amis vivaient au Monomotapa :

L’un ne possédait rien qui n’appartînt à l’autre :

   Les amis de ce pays-là

   Valent bien dit-on ceux du nôtre. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1678, Jean de LA FONTAINE, Fables, « Les vrais amis »

ANTHOLOGIE – 1921, René MARAN, Batouala. « Tout leur corps transpirait une odeur de cadavre. »

« Une odeur de cadavre. »

 « […] Les Blancs pestent contre la piqûre des moustiques. Celles des « fourous » les irrite. Ils craignent les mouches-maçonnes. Ils ont peur de cette écrevisse de terre qu’est « prakongo », le scorpion, qui vit, noir, annelé et venimeux, parmi les toitures ruineuses, sous la pierraille ou au cœur des décombres.

 En un mot, tout les inquiète.  Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1921, René MARAN, Batouala. « Tout leur corps transpirait une odeur de cadavre. »

ANTHOLOGIE – 1936-1939, Aimé CESAIRE, Cahier d’un retour au pays natal. « Un très bon nègre. »

« Un très bon nègre. »

 « […] Et voici ceux qui ne se consolent point de n’être pas faits à la ressemblance de Dieu mais du diable, ceux qui considèrent que l’on est nègre comme commis de seconde classe Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1936-1939, Aimé CESAIRE, Cahier d’un retour au pays natal. « Un très bon nègre. »