Tous les articles par Erwan BERTHO

ANTHOLOGIE – 1966, Ousmane SEMBENE, Le mandat. « Un mandat de combien? »

« Un mandat de combien ? »

 LE MANDAT

 La sueur collait sa chemise à la peau ; avec peine le facteur poussait son solex dans le sable ; il transpirait, sa figure brillait, le buste en avant, les mains solidement posées sur le guidon, ahanant légèrement la bouche ouverte, il gravissait le mamelon de sable tout en maudissant les habitants et les autorités : « Qu’est-ce qu’on attend pour asphalter cette rue ? » pensait-il. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1966, Ousmane SEMBENE, Le mandat. « Un mandat de combien? »

ANTHOLOGIE – 1968-1970, Ahmadou KOUROUMA, Les soleils des indépendances. « Faire l’exégèse des dires afin de trouver sa propre destinée. »

« Faire l’exégèse des dires afin de trouver sa propre destinée. »

 « […] Les voyageurs débarquèrent au quartier malinké où les cases se serraient dans une odeur de fumée et de pissat de vache.

Et à cet instant le soleil tomba derrière une montagne et de l’autre sortirent le brouillard et l’ombre. Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1968-1970, Ahmadou KOUROUMA, Les soleils des indépendances. « Faire l’exégèse des dires afin de trouver sa propre destinée. »

ANTHOLOGIE – 1994, Ahmadou KOUROUMA, En attendant le vote des bêtes sauvages. « Une seule occupation rentable: le trafic des esclaves noirs. »

« Une seule occupation rentable : le trafic des esclaves noirs. »

  « […] 1

 Ah ! Tiécoura. Au cours de la réunion des Européens sur le partage de l’Afrique en 1884 à Berlin, le golfe du Bénin et les Côtes des Esclaves sont dévolus aux Français et aux Allemands. Les colonisateurs tentent une expérience originale de civilisation de Nègres Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1994, Ahmadou KOUROUMA, En attendant le vote des bêtes sauvages. « Une seule occupation rentable: le trafic des esclaves noirs. »

ANTHOLOGIE – 1997, Boris Boubacar DIOP, Le Cavalier et son ombre. « Le Président était le pantin idéal. »

« Le Président était le pantin idéal. »

 « […] Une odeur nauséabonde les fit reculer de quelques pas. Une odeur de cadavre.

Au même instant, une voix retentit derrière eux :

– bienvenue dans ma modeste retraite.

C’était le Président.

Il avait fière allure dans son célèbre grand boubou trois-pièces d’un blanc immaculé Continuer la lecture de ANTHOLOGIE – 1997, Boris Boubacar DIOP, Le Cavalier et son ombre. « Le Président était le pantin idéal. »