CROQUIS DE GEOGRAPHIE
« L’organisation de l’espace aux Etats-Unis. »
Commentaire et analyse du sujet. (Ancien programme)
Le sujet est présenté sous sa forme la plus classique : les candidats du Bac Blanc cette année en série ES n’avaient pas de sujet de croquis très difficiles puisque les deux libellés reprenaient des sujets du Baccalauréat donnés tels quels ou des intitulés de leçons (La IIIe partie du chapitre sur l’hyper puissance des Etats-Unis est souvent une régionalisation de l’espace) ou des intitulés de chapitre (C’est le cas pour le sujet sur la Russie.)
Mais ces sujets classiques n’étaient par autant des sujets faciles : restait d’abord à les problématiser. La problématique du sujet « L’organisation de l’espace aux Etats-Unis » pouvait être le très classique « Quelle est l’organisation de l’espace aux Etats-Unis ? », simple mise sous forme de question de l’intitulé du sujet.
On pouvait serrer plus le sujet sur la question qui traverse l’intégralité de la deuxième partie du programme – la puissance – et construire une problématique ainsi libellée : « Dans quelles mesures peut-on affirmer que l’organisation de l’espace aux Etats-Unis est une manifestation de leur hyper puissance ? ».
On pouvait accentuer l’aspect problème de la question problématique en instillant une dose d’hypothèse : « L’organisation du territoire aux Etats-Unis témoigne-t-elle de leur forte intégration à la mondialisation ? ».
On pouvait choisir un élément majeur de l’organisation spatiale (la ville et le réseau urbain) et le poser en hypothèse de départ : « Dans quelles mesures peut-on affirmer que la ville est l’élément directeur de l’organisation de l’espace aux Etats-Unis ? » et présenter l’archipel métropolitain américain et ses fortes connections par les voies de communication, puis nuancer en montrant aussi qu’à coté de la métropolisation on observe aussi une forte littoralisation des hommes et des activités, littoralisation qui s’explique non pas par le poids des villes mais par celui de la mondialisation.
Les idées forces qui étaient attendues sont peu nombreuses : un territoire littoralisé et métropolisé, un territoire aux régions bien identifiées et aux fonctions bien définies, un territoire quadrillé par un intense réseau de moyens de communications qui font des Etats-Unis un carrefour régional et mondial, un territoire riche (et riche aussi de l’espace vide ou faiblement anthropisé comme Hawaï et l’Alaska permettaient de le montrer), un territoire ouvert sur le reste du monde et pour finir un espace débordant grâce aux espaces transfrontaliers (Mexamérique, Main Street America et Puget Sound) le territoire proprement dit.
Deux idées – qui n’étaient pas attendues explicitement ici mais sur lesquelles les candidats peuvent réfléchir pour un devoir futur – pouvaient émerger. 1°) L’espace des Etats-Unis, c’est-à-dire la portion du monde soumis à l’influence déterminante des Etats-Unis, déborde et de loin le territoire proprement dit. Les régions transfrontalières, la satellisation volontaire de Porto Rico (Etat associé), permettaient de l’esquisser. 2°) Le territoire américain comme tous les territoires fortement intégrés à la mondialisation, est en partie organisée autour de mers intérieures (Grands Lacs, Puget Sound et Nord Pacifique, Golfe du Mexique…), tant est forte la dynamique qui veut que 80% des marchandises dans le monde sont importées ou exportées (et parfois importées pour être exportées) par voie maritime. Il n’était inutile de signaler que hors cadre se situait le canal de Panama.
© Erwan BERTHO
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