3e – HISTOIRE – (9) Génocide contre les Juifs d’Europe et les Tziganes (1939-1945).
LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN EUROPE EST MARQUÉE PAR L’ENTREPRISE CONCENTRATIONNAIRE ET GÉNOCIDAIRE NAZIE QUI PROVOQUE LA MORT DE MILLIONS DE VICTIMES. 50% DES JUIFS DU MONDE Y SONT TUÉS, 75% DE LA POPULATION TZIGANE EST DÉTRUITE. LES CULTURES YIDDISH ET ROM SONT ANÉANTIES.
Le Seconde Guerre mondiale en Europe (1939-1945) permet aux Nazis de mettre en œuvre leur projet d’asservissement et d’extermination des peuples européens jugés comme inférieurs : les Juifs et les Tziganes d’Europe sont détruits essentiellement dans le système concentrationnaire : comment fonctionne la machine génocidaire des Nazis ?
Quand la Seconde Guerre mondiale commence en Europe (1939), le IIIe Reich dispose d’un office central de sécurité (RSHA) dominé par HEYDRICH et HIMMLER qui va être le principal artisan de la politique génocidaire nazie. Les Juifs identifiés grâce aux données du recensement, aux dénonciations ou à la collaboration des polices des États occupés sont marginalisés dans les ghettos où ils meurent par milliers. Les survivants sont déportés dans des camps d’extermination. Le voyage dans des trains spéciaux aux wagons hermétiquement fermés en fait mourir des milliers également. En Pologne et en URSS, la « Shoah par balles » perpétrée par le RSHA (Einsatzgruppen) et la Wehrmacht fait 2 millions de victimes. À partir de 1942, l’extermination devient un processus systématique (Conférence de Wannsee, 1942) industrialisé par des logisticiens de la SS (EICHMANN). Les déportés sont gazés par les gaz d’échappement, puis au Zyklon B, un gaz au cyanure fourni par l’industrie pharmaco-chimique allemande. Les corps sont brûlés dans des crématoriums qui fonctionnent nuit et jour. 6 millions de Juifs meurent, soit 50% de la population juive mondiale. Près de 300 000 Tziganes (75% de la population) sont exécutés. Le réseau des camps d’extermination (Chelmno, Maidanek, Belzec, Sobibor et Treblinka) ou mixte extermination-concentration (Auschwitz) fonctionne jusqu’en 1945, prenant souvent le pas sur les intérêts militaires.
Auschwitz, principal centre de mise à mort industrielle nazi dans l’univers concentrationnaire, est le symbole et le centre d’expérimentation de la politique génocidaire nazie. Situé en Pologne comme la plupart des camps d’extermination, au carrefour des principales voies ferroviaires d’Europe de l’Est, il profite aussi de l’ancien antisémitisme polonais et balte qui permet d’exterminer tranquillement. Près de 1,5 millions de Juifs y meurent en 3 ans d’activité au rythme industriel. Les Juifs déportés en train sont sélectionnés dès la descente des wagons (90% des tués) : les personnes âgées, les femmes et les enfants sont immédiatement gazés. Les hommes sont envoyés dans les camps satellites de travail, dont Birkenau et Monowitz. Les déportés y travaillent pour l’IG Farben, le principal conglomérat pharmaco-chimique allemand (Aujourd’hui Höchst et Bayer). Ils sont ensuite exécutés en cas de maladie, ou lorsque les capacités des chambres à gaz le permettent. Primo Lévi, Si c’est un homme, a livré un témoignage poignant du processus de déshumanisation des victimes et de leurs stratégies de survie et pour conserver leur dignité. Les principaux procès ont lieu dès la fin de la guerre (1945, Nuremberg) mais les crimes contre l’humanité étant imprescriptibles on arrête et on juge encore aujourd’hui des complices des Nazis.
Le génocide contre les Juifs et les Tziganes d’Europe est le principal crime de guerre commis au XXe siècle. Les cultures des peuples détruits ont été anéanties définitivement. Les responsables ont été jugés dans différents procès qui posent les bases de la justice pénale internationale.
ŒUVRES TÉMOIGNAGES
LÉVI (Primo), Si c’est un homme, 1947, récit de l’incarcération de l’auteur dans le camp d’extermination d’Auschwitz.
DATES REPÈRES
1925 Mein Kampf, manifeste antisémite nazi – 1938 Lois antisémites de Nuremberg – 1939 Début de l’extermination par balles en Pologne – 1940 Lois antisémites en France – 1942 Conférence de Wannsee, « Solution finale » – 1943 Insurrection du ghetto juif de Varsovie – 1944 Destruction des Tziganes – 1945 Libération des camps.
PERSONNALITÉS DE PREMIER PLAN
HÖSS (Rudolf), commandant principal du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau en Pologne – EICHMANN (Adolf), officier supérieur de la SS, responsable logistique du génocide contre les Juifs d’Europe – HEYDRICH (Reinhard), chef du RSHA, artisan de la destruction des Juifs et des Tziganes en Europe.
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