3e – GÉOGRAPHIE – (2) Diversité et complémentarité des espaces urbains en France.
LA VILLE FRANÇAISE EST CONSTITUÉE D’ESPACES URBAINS AUX DESTINATIONS ET AUX PHYSIONOMIES TRÈS DIFFÉRENTES. LA FRACTURE SOCIALE ET SPATIALE RÉVÈLE LES INÉGALITÉS CROISSANTES. POUR AUTANT LES ESPACES URBAINS REMPLISSENT DES RÔLES COMPLÉMENTAIRES QUI ASSURENT LE DYNAMISME DES VILLES.
Quelque soit l’échelle retenue, locale ou régionale, les différents espaces urbains sont divers et complémentaires.
L’étude de cas de l’aire urbaine parisienne permet de saisir la diversité et la complémentarité des espaces urbains en France à différentes échelles. À l’échelle locale de la commune de Paris et de sa proche banlieue, les quartiers centraux se situent sur un axe Est-Ouest, encadrant le Seine, partant du Musée du Louvre, ancien palais royal devenu un des tous premiers musées du Monde, jusqu’au quartier d’affaires de La Défense s’agglomèrent le siège du pouvoir politique (Palais de l’Élysée, Assemblée Nationale), culturel (La Sorbonne, Musée des Arts Premiers) et touristique (Avenue des Champs Élysées). La mairie de Paris et l’État tentent de redynamiser les bords de Seine situées en amont (Bibliothèque nationale François-Mitterrand). Les quartiers riches sont situés dans le cœur historique (Île Saint Louis) et dans l’Ouest (XVIe arrondissement). Dans le Nord (Butte Montmartre) et l’Est (Anciens « faubourgs ») le processus de gentryfication chasse les ménages modestes. À l’échelle régionale la banlieue Ouest est plus « chic » (Versailles) que la banlieue Est. En implantant Disneyland Paris à Marne-la-Vallée, aux carrefours ferroviaires (TGV) et aéroportuaires (CDG, Orly), les pouvoirs publics redynamisent la grande banlieue. Les axes de transports (Métro, RER) relient les banlieues aux quartiers centraux et structurent le développement de la métropole parisienne et de son aire urbaine.
La ville, à différentes échelles, est ségrégée. La population se concentre dans les grandes villes qui offrent des opportunités d’emplois. Le prix du foncier augmente, refoulant les jeunes ménages vers les périphéries. La ségrégation socio-spatiale est le produit d’une dynamique économique. Mais la société française est touchée par le phénomène de l’entre soi. Les classes sociales, les communautés se regroupent entre elles : la classe moyenne retirée dans des villes moyennes de périphérie des grandes métropoles, c’est la périurbanisation, les immigrés et leurs descendants restent confinés dans les banlieues proches mais de standing plus modeste. La ségrégation est aussi générationnelle : les centres villes sont peuplés d’une population de jeunes cadres très qualifiés sans charge de famille (« Bourgeois bohême », BoBo) tandis que les retraités quittent les agglomérations pour la province. Les personnes âgées en centre ville sont de revenus faibles et isolées. Les espaces récréatifs (Forêt de Fontainebleau) trouvent refuge dans les espaces non urbanisés, ils fournissent un cadre de vie agréable pour des travailleurs qualifiés employés sur le plateau de Saclay, pôle de très haute technologie de la région Île-de-France, c’est la rurbanisation. La ville est donc ségrégée mais ses espaces sont complémentaires : ainsi les entreprises dans Paris ont besoin d’une gamme diversifiée de travailleurs, y compris peu qualifiés, ces derniers habitent loin du centre.
Les banlieues pavillonnaires de la rurbanisation, les banlieues denses d’habitat collectif ou les centres villes aux architectures classées reflètent la ségrégation socio-spatiale : pour autant ces espaces urbains sont complémentaires et interdépendants et assurent le dynamisme des métropoles.
LIEUX & ESPACES SYMBOLIQUES
LA CITÉ DES 4 000, La Courneuve, Région Île-de-France, ancienne cité HLM rénovée, symbole des erreurs de la politique de la ville dans les années 1960’ et 1970’.
CHIFFRES REPÈRES
33% des cadres habitent en région parisienne – 201 quartiers du NPNRU en rénovation en France dont 59 en Région Île-de-France – 8 millions de passagers dans les transports parisiens chaque jour. .
NOTIONS CLÉS
PÉRIURBANISATION, urbanisation des franges rurales des métropoles : contrairement à la rurbanisation, il n’y a pas de rupture dans le paysage urbain – RURBANISATION, mélange de rural et d’urbain, désigne la croissance urbaine souvent sous forme pavillonnaire de villages situés dans une aire urbaine. Il y a rupture du paysage urbain : on quitte la ville avant de retrouver des villages rurbains.
→ Pour accéder au programme de Géographie de la classe de Troisième (Collège – Cycle 4), cliquez ICI.
→ Pour accéder à la fiche 1 de Géographie de la classe de Troisième (Collège – Cycle 4) intitulé « Métropolisation des hommes et des activités en France » cliquez ICI.
→ Cliquez ci-dessous pour télécharger le document principal au format Microsoft Office Word:
geographie_2_diversite_complementarite_villes_france