Saskia SASSEN, The Global City : New York, London, Tokyo, 1991, Princeton
« La ville mondiale. »
FICHE TECHNIQUE
SASSEN (Saskia), The Global City: New York, London, Tokyo, 1991, réédition 2001, Princeton (New Jersey, États-Unis d’Amérique), Princeton University Press, 480 pages, ISBN 978-0691070636.
L’AUTEUR
Saskia SASSEN enseigne la sociologie urbaine à l’université Columbia (New York, États-Unis d’Amérique) et à la London School of Economics (Londres, United Kingdom). Formée en sociologie et en sciences politiques à l’Université de Poitiers (1969), elle se spécialise en géographie et en sociologie urbaine à l’Université de Chicago, alors un des centres intellectuels américains majeurs.
LE LIVRE
Saskia SASSEN définit la ville mondiale en fonction de sept hypothèses : les villes mondiales concentrent les sièges sociaux des entreprises transnationales, les services rares aux entreprises internationales émanant de prestataires de services hautement spécialisés, les villes mondiales deviennent les lieux privilégiés d’un marché de l’information, en conséquence les services spécialisés dans l’information sont plus probants pour caractériser la ville mondiale que les sièges sociaux de FTN, dont la localisation en raison des bonnes infrastructures de communication peut être plus large que les seules villes mondiales, les services hautement spécialisés aux entreprises sont eux-mêmes liés entre eux à l’échelle mondiale, déconnectant les villes mondiales de leur périphérie immédiate, les villes mondiales se désindustrialisent vite, préférant même les services destinés au quaternaire plutôt qu’au secteur manufacturier, et en conséquence les villes mondiales sont le lieu des inégalités sociales entre des fonctions quaternaires rares et très bien rémunérées produisant des richesses importantes et des fonctions tertiaires communes, mal rémunérées et peu qualifiées
L’EXTRAIT
« La distribution du travail devient de plus en plus bimodale. »
« […] Ces populations pauvres affluent en masse dans les villes globales dans l’espoir d’y trouver une vie meilleure, elles constituent pour elles cet espoir de réussite. Mais ces populations sont souvent peu qualifiées, elles occupent donc les taches les plus basses du marché du travail et se concentrent dans des quartiers pauvres et insalubres où la délinquance y est frappante(le Bronx ou le Queens). La distribution du travail devient de plus en plus bimodale […] contrastée entre des emplois à très hauts revenus destinés à des postes exigeant de hautes qualifications (et des qualifications bien spécifiques, cette spécialisation se diversifie avec l’augmentation de l’importance de la ville) et des emplois à faible rémunération exigeant peu voire pas de qualification (l’entretien des locaux, les services de base aux personnes, etc.) Ces inégalités sources d’incompréhension entre les différentes classes sociales entrainent à terme des mouvements de contestation, de violence, d’émeutes, comme par exemple à Los Angeles en mai 1992 […] où […] cinquante-neuf personnes y ont laissé leur vie […]. […] »
SASSEN (1991), pages 17 et 21
Recherche et numérisation © Erwan BERTHO (2015, 2017)
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1967, Fernand BRAUDEL et la « ville-monde »
1966, Peter Hall et les « Villes du monde »
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