Document – America is back !
« […] Sur la scène internationale, nous avions le sentiment désagréable d’avoir perdu le respect de nos amis et de nos ennemis. Certains se demandaient si nous étions capables de défendre la paix et la démocratie. […]
Certains insistent aujourd’hui sur le fait que des économies budgétaires supplémentaires pourraient être faites en réduisant le budget de la défense. C’est ignorer le fait que la défense nationale relève uniquement de la responsabilité du gouvernement fédéral ; c’est même sa principale responsabilité. Et pourtant les dépenses militaires représentent moins d’un tiers du budget total. Pendant les années Kennedy, elles correspondaient à presque la moitié du budget puis, pendant plusieurs années, on a laissé notre capacité militaire se détériorer jusqu’à un degré inquiétant. Nous sommes seulement en train de restaurer, à travers une modernisation essentielle de nos forces conventionnelles et stratégiques, notre capacité à répondre à nos besoins actuels et futurs en matière de sécurité. […]
Nous n’avons jamais été des agresseurs. Nous avons toujours lutté pour défendre la liberté et la démocratie. Nous n’avons pas d’ambitions territoriales. Nous n’occupons aucun pays. Nous ne construisons pas de mur pour enfermer notre peuple. Les Américains construisent l’avenir. Et notre vision d’une vie meilleure pour les agriculteurs, les marchands et les travailleurs, des Amériques à l’Asie, commence par une simple condition : il vaut mieux décider de l’avenir avec des votes qu’avec des balles. […]
Nous pouvons établir des bases solides pour des relations pacifiques avec l’Union soviétique, consolider les relations avec nos alliés ; parvenir à une réduction réelle et équitable des armes nucléaires ; renforcer nos efforts de paix au Moyen-Orient, en Amérique centrale, dans le Sud de l’Afrique ; soutenir le développement des pays, notamment nos voisins du bloc occidental ; et participer au développement d’institutions démocratiques à travers le monde. […]
Ce soir, je veux m’adresser au peuple de l’Union soviétique pour lui dire qu’il est vrai que nos gouvernements ont d’importantes différences mais nous n’avons jamais combattu l’un contre l’autre dans une guerre. Peuple d’Union soviétique, il n’y a qu’une seule politique sensée pour votre pays et le mien afin de préserver notre civilisation : une guerre nucléaire ne peut pas être gagnée et ne doit jamais avoir lieu. La seule raison pour nos deux nations de posséder des armes nucléaires est d’être sûr qu’elles ne seront jamais utilisées. Ne serait-il pas alors lieux d’ne finir avec elles entièrement ? […] »
Ronald REAGAN, Discours sur l’état de l’Union, 25 janvier 1984.
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