2de – HISTOIRE (0), Introduction générale : réflexion autour de la question de la périodisation.
La science historique peut difficilement se soustraire à l’emploi de la chronologie, à l’élaboration d’une périodisation. En effet, l’analyse des événements du passé ne peut pas être conduite de façon désordonnée : leur réorganisation dans une série temporelle, chronologique justement, constitue un stade indispensable. Afin que cette opération permette l’élaboration d’un modèle schématique, on procède d’abord au repérage des faits historiques considérés comme les plus importants dans l’évolution du sujet analysé (Marcella, 2004)[1]. Qu’est-ce que la périodisation ?
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Périodisation et chronologie sont des notions voisines qui signifient presque la même chose. « ….La périodisation est une construction de l’historien, une façon de souligner les facteurs d’unité et les différences qui font passer de la continuité au changement… »[2] L’histoire a été subdivisée de manière académique en quatre grandes périodes que les programmes scolaires reprennent comme suit : l’Antiquité, le Moyen âge, l’époque moderne et l’époque contemporaine. Les dates clés et les bornes chronologiques de chacune de périodes ont été définies. Il a été aussi trouvé une unité pour chacune de période. Ces bornes chronologiques et dates repères suscitent quelques controverses. Périodiser signifie ranger les évènements dans le temps, établir des continuités et des ruptures. Les humanistes ont été les premiers à découper l’histoire en trois grandes périodes : Le passé lointain ou Antiquité (des origines de l’homme à l’empereur Constantin) ; Le passé récent ou le Moyen Age (de Constantin à 1250); La période moderne ou Renaissance (après 1250). Aujourd’hui, chaque période commence et se termine par une date précise, qui marquerait une rupture majeure dans l’histoire européenne et mondiale. A quoi sert la périodisation ?
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La périodisation sert à identifier chaque époque pour montrer les évolutions économiques sociales et politiques. Ainsi, on retient que l’histoire de l’humanité se divise en cinq(5) grandes périodes qui sont : la préhistoire qui commence avec l’apparition des premiers êtres humains et se termine par l’invention de l’écriture (3500 av. J.C) ; l’Antiquité qui débute avec l’invention de l’écriture et s’arrête à la chute de l’empire romain d’occident (476, après .J.C.). La découverte de l’écriture est reconnue comme le début de l’histoire et donc la fin de la préhistoire. Elle permet la transmission écrite du savoir, des calculs, des informations politiques ou fiscales. La période antique est marquée par le développement des cités-Etats comme Athènes ou Sparte, mais aussi par la coexistence avec de grands empires comme l’empire romain. Le Moyen Age s’étend de (476 correspondant à la chute de l’empire romain d’Occident), à la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb (1492). C’est la grande période en Europe du développement de la féodalité, et de la place prépondérante que prend l’Eglise dans la société. Les temps modernes qui se situent entre la découverte de l’Amérique (1492) et la Révolution française (1789). Enfin l’époque contemporaine qui est en cours depuis 1789. Quelles sont les autres divisions temporelles ?
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Il existe plusieurs autres divisions du temps, notamment, le millénaire, les siècles, les âges les dynasties et les transitions entre les époques. La transition entre l’époque médiévale et l’époque moderne est la Renaissance. C’est une période de remise en cause des savoirs du Moyen Age et une redécouverte de l’Antiquité. Le siècle est une des périodisations les plus utilisées en histoire. Quant aux âges, on peut dire qu’un âge est une période dont la durée ne correspond pas aux césures traditionnelles comme le siècle ou le millénaire. On pale ainsi de l’âge industriel (1850-1930).Les dynasties, en France trois grandes dynasties ont marqué l’histoire du pays : les mérovingiens (481-751), de Clovis 1er à Childéric III, renversé par Pépin le Bref, le maire du Palais ; les carolingiens (751-987) de Pépin III le Bref à Louis V le Fainéant, mort sans héritier direct ; les capétiens (987-1830), avec les capétiens directs (987-1328) de Hugues Capet à Charles IV le Bel, les Valois (1328- 1589) de Philippe VI à Henri III, les Bourbons (1589-1830) de Henri IV à Charles X et les Orléans avec Louis-Philippe 1er (1830-1848). Il faut noter que chaque changement de dynastie correspond à une rupture politique importante dans l’histoire nationale.
© Souleymane ALI YÉRO, Erwan BERTHO & Ronan KOSSOU (2020)
[1] Marcella R. Solinas, 2004, pp 159 -170
[2] « De la périodisation en histoire africaine. Peut-on l’envisager ? À quoi sert-elle ? » Catherine Coquery-Vidrovitch verdier | « Afrique & histoire » 2004/1 vol. 2 | pages 31 à 65
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