« Il est des nuits. »
« […] Il est des nuits
Il est des nuits sans nom
Il est des nuits sans nom
où jusqu’à l’asphyxie
moite
me prend
l’âcre odeur du sang
jaillissant
de toute trompette bouchée
des nuits sans nom
des nuits sans lune
la peine qui m’habite
m’oppresse
la peine qui m’habite
m’étouffe
Nuits sans nom
nuits sans lune
où j’aurai voulu
pouvoir ne plus douter
tant m’obsède l’écœurement
un besoin d’évasion
Sans nom
sans lune
sans lune
sans nom
sans nom, sans nom
où le dégoût s’ancre en moi
aussi profondément qu’un beau poignard malais.
[…] »DAMAS (Léon-Gontran), Pigments-Névralgies., 1937, Paris, éditions Présence africaine, réédition de 2003, 168 pages.
ISBN 978-2-7087-0720-7